Gîte
Le Presbytère
(B&B)

Vol

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Un événement inattendu venait briser notre tranquillité.

C’était l’heure du dîner pour la plupart des familles, mais moi, comme j’étais seule avec mes 3 petits, j’étais déjà prête pour la sieste.

J’allais donc verrouiller la porte lorsque j’aperçus André Lévesque qui courait d’une maison à l’autre.

Étant un peu loin, je n’entendais que le mot Presbytère.

En effet, 2 malfaiteurs s’étaient présentés chez M. le curé Gendron afin d’y commettre un vol.

Voyant les 2 malfaiteurs malmener le curé, la servante Mlle Cécile Genest, avait donné l’alarme au restaurant de M. Lévesque.

Le temps de le dire, plusieurs personnes armées s’étaient rassemblées.

Des coups de feu furent alors tirés en direction des 2 hommes qui s’étaient emparés de l’auto de M. le curé.

En voulant sortir de la cour, l’auto s’est enlisée dans le sable.

Sans perdre de temps, ils s’emparèrent de l’auto d’un travailleur de la voirie.

Ils démarrèrent pour se diriger vers St-Lambert.

Mais s’étant fait tirer, c’est dans le fossé voisin de chez-moi qu’ils se sont échoués.

Voyant notre auto dans l’entrée, ils ont essayé de s’en emparer, mais les portières étaient verrouillées.

L’un deux voulant se sauver dans les bois mais l’autre s’est dépêché de venir défoncer la porte moustiquaire et faire son entrée dans la maison.

L’autre a suivi. Ils étaient très nerveux.

Le plus jeune avait reçu un coup de feu qui lui avait effleuré le côté de la tête.

Ils m’ont demandé les clés de l’auto.

Je leur ai dit que mon mari travaillait à l’extérieur pour la journée et que c’était lui qui avait les clés.

Pourtant ces dernières étaient sur une tablette dans l’armoire.

La nervosité me faisait répéter sans cesse NE TIREZ PAS sur les enfants.

Je me disais, s’il me tue, qui va prendre soin des petits?

Le plus jeune qui était armé était assis dans la chaise berceuse lorsque fatigué de mes cris décide de tirer un coup de feu au plafond afin de me faire taire.

Pendant ce temps, la foule, dont quelques personnes étaient toujours armées, s’était rassemblée en face du garage de M. Marcil.

Les malfaiteurs voyant qu’ils n’avaient pas beaucoup de chance de se sauver me dirent : dite à la foule de ne pas tirer, nous allons nous livrer.

Mais avant de sortir, ils ont rechargé leur arme afin de me tenir en otage

C’est donc accompagné de mon fils Michel qui s’était réveillé alors du coup de feu tiré dans la maison que je suis sortie, laissant seul les 2 autres petits qui dormaient.

Non loin de la maison, ils ont laissé tomber leur arme à la demande d’un M. Dessureault.

À leur arrivée, les policiers n’ont eu qu’à les cueillir.

Denise Prévost-Perron